Prévention des allergies alimentaires : les prébiotiques, une piste sérieuse

Photo d'illustration. Du blé. Shutterstock.com
Il y a quelques jours, la presse se faisait l’écho des résultats d’une recherche menée par une équipe de l’Inserm. D’après elle, la consommation de prébiotiques permet une amélioration significative de la flore intestinale, et pourrait donc limiter les effets des allergies alimentaires. Tâchons de vous expliquer tout ceci en détails.
Les prébiotiques, sucres qui améliorent le système immunitaire
Notre flore intestinale, surnommée également microbiote, est un chaînon essentiel de la garantie d’un bon système immunitaire. Renforcée, elle peut permettre d’aider à combattre certaines allergies alimentaires, comme celle au blé. Les chercheurs ont bien essayé de la réguler au mieux avec des probiotiques (à ne pas confondre donc avec les prébiotiques dont il est question ici), mais sans véritable succès.
Les prébiotiques sont des sucres dont les bactéries qui composent notre flore s’alimentent. Ils les aident à croître et donc à renforcer nos défenses immunitaires. Et les chercheurs de l’Inserm insistent à dire que cette consommation doit, afin d’être le plus efficace possible, intervenir très tôt dans la vie; c’est-à-dire, avant la naissance ou les premiers mois de la vie.
Le cadre de l’étude de l’Inserm
Pour parvenir à leurs résultats, les scientifiques ont donné, jour après jour, des prébiotiques à des souris en gestation, mais aussi lors de la période d’allaitement des petits à leur naissance. A l’issue de ce sevrage, les souriceaux ont été mis en contact avec des protéines de blé. Le résultat ? Les petites souris dont les mères avaient été alimentées en prébiotiques étaient plus résistants aux allergènes.
Comme le souligne l’Inserm, la prochaine étape conduira naturellement à des test humains. Les chercheurs ont dans ce sens fait “une demande de projet hospitalier de recherche clinique (PHRC) afin de mener l’expérience chez 500 à 1 000 femmes présentant un risque de transmission d’allergie à leur enfant en raison d’antécédents personnels ou familiaux”.