Le réchauffement climatique aggrave asthme et allergies
En pleine COP21, pendant laquelle les nations mondiales vont tenter d’arracher un accord pour limiter le réchauffement climatique. Et s’il est un domaine dans lequel cette question est particulièrement sensible, c’est bien celui des allergies et de l’asthme. Car à mesure que la température moyenne du globe augmente, elle semble bien favorises ce qui va du simple désagrément aux problèmes bien plus sévères.
1 individu sur 2 allergique en 2025 ?
Quelques jours avant l’ouverture du grand rassemblement mondial, le président la Fédération française de pneumologie, Bruno Housset, prévenait : « Il est important d’avoir conscience des conséquences sanitaires du réchauffement climatique et plus particulièrement des conséquences respiratoires ».
Car sur un individu déjà fragilisé par des problèmes respiratoires, l’augmentation de la concentration en ozone, qui est l’une des conséquences du réchauffement, n’arrange rien bien au contraire. « On estime qu’environ 15% des nouveaux asthmes sont liés à la pollution », ajoute le Dr Housset. Car les particules fines ont cette capacité d’entrer profondément dans les poumons. Et ce, tout l’année, et pas seulement pendant les « pics de pollution ».
Des hivers moins froids, plus humides
Un petit point sur les hivers, que Météo-France annonce de plus en plus doux, et de plus en plus humides. Et ce n’est pas une bonne nouvelle, puisque la conjonction de ces deux termes implique l’apparition de moisissures. En 2004, rappelle FranceTVInfo, et après les crues qui ont frappé Arles, les appartements visités en regorgeaient, ce qui fait dire au chef du service de pneumologie à l’hôpital Nord de Marseille : « (Ces moisissures) sont un peu différentes de celles que l’on observe dans les logements insalubres. Elles sécrètent des produits irritants, pro-inflammatoires dont on peut penser que les conséquences sur la santé sont plus importantes ».
De fait, avec la recrudescence des épisodes humides, au détriment d’hivers froids et secs, les cas d’asthmes devraient se multiplier. D’où l’urgence d’inverser la tendance climatique.